Retrouvailles

Publié le par Lou

Tiens, Lou, pensai-je en tendant un cube en mousse à ma sœur.

Merci.

Elle sourit, et ses yeux bleu marine s’illuminèrent de plaisir. C’était facile de contenter sa sœur, à notre âge.

Eh, vous avez vu, les filles ? C’est qui ? On dirait moi, rigola Adel. En plus vieux, bien sûr, rajouta-t-il après une seconde de réflexion.

Je tournai la tête pour voir arriver un homme aux cheveux aussi bruns que mon frère et Lou.

Effectivement. La ressemblance sautait aux yeux.

Il est peut-être de notre famille ? songeai-je, toute excitée.

Je ne sais pas… fit Lou en fronçant les sourcils. C’est possible.

Soudain, l’homme s’arrêta devant nous. Il avait l’air très ému.

« Hey », dit-il.

Qu’est-ce qu’il nous veut ? demanda Adel.

Comment tu veux que je le sache ? protestai-je.

Je voudrais qu’il chasse ce stupide sourire de son visage, se lamenta Lou.

C’est vrai qu’il était en train de gazouiller d’un air gaga.

Pourquoi les adultes nous prennent tous pour des débiles ?

Je ne sais pas, Livie, me répondit mon frère préféré.

« Toi, c’est Olivia, c’est ça ? fit-il en me regardant. Et toi Adel… Et toi Tallulah. »

Ouah, quel sens de l’observation, se moqua Lou. Que c’est dur de lire un nom sur un bracelet…

Ah oui, je remarquai qu’il regardait nos gourmettes en or.

Ouais, trop. Comme quand les adultes nous lisent une histoire. Pourquoi ils ne nous tiennent pas tout simplement le livre, au lieu de faire une voix différente pour chaque personnage comme des crétins ? C’est vrai, quoi, c’est pas parce qu’on a un an qu’on est illettrés, fit remarquer Adel.

Ouais… C’est pas juste de pas encore savoir parler… gémis-je.

Mais ne t’inquiètes pas, Livie. On se vengera en leur tirant les cheveux et en leur vomissant dessus.

Et en les réveillant à trois heures du matin, renchéris-je.

Babies Cullen-Wells poweeerrr ! nous exclamâmes-nous en chœur.

Lou éclata de rire et l’homme la regarda, l’air ravi.

« Je suis drôle, c’est ça ? »

Ouais, c’est ça, t’es drôle. Hahaha. J’ai mal aux côtes. C’est bon, t’es content de toi ? Alors casse-toi, maintenant. .

Lou ! m’exclamai-je, choquée.

L’homme redevient sérieux.

« Où est votre mère ? » nous demande-t-il.

Ben voilà. Enfin quelqu’un qui nous demande quelque chose en face, se réjouit Lou.

Dans un ultime effort, je pointai la porte qui donne sur le jardin.

Renesmée passait la plupart du temps là-bas, regardant le vide. Grand-père Edward nous avait raconté qu’avant, elle était pleine de vie, toujours souriante. J’avais du mal à l’imaginer ainsi.

L’homme se précipita vers la porte, l’air pressé, heureux et inquiet à la fois. Bizarre.

Hé ! Il ne nous dit même pas au revoir !

Arrête de ronchonner, Lou, et surveille tes manières, dis-je.

Lou avait toujours eu un tempérament emporté, pas comme moi. Adel était entre les deux, un peu le lien qui faisait de nous trois des bébés inséparables.

Ouais, c’est vrai, ça, m’approuva notre frère. Pépé Charlie te le disait, aussi. Et Mémé Renée.

J’eus un soupir de tristesse. Mes arrières-grands-parents maternels étaient morts six mois auparavant, de la façon la plus tragique qui soit qui plus est – n’est-ce pas horrible d’avoir un accident de voiture en partant en voyage de noces (ils se remariaient pour la deuxième fois ! si, si, c’est vrai !) ?

Tais-toi, Dédé, râla Lou.

Hé ! Je m’appelle pas Dédé, ok ???

Chut, vous deux, intervins-je. Vous êtes chiants, à la fin.  

 Soudain, Renesmée arriva du jardin en courant, l’air de fuir quelque chose – ou quelqu’un. Elle s’effondra sur le canapé, la tête entre les mains et les coudes sur les genoux. L’homme la suivit.

« Renesmée… » fit-il dans un râle triste.

Qu’est-ce qu’il lui veut ? Je vais lui démonter la tête s’il touche à ma maman, moi ! scanda Lou en brandissant un petit poing en l’air.

« Ecoute-moi, insista-t-il. Je t’aime. Je sais que c’est dur, je sais que c’est injuste, que tu serais mieux sans moi, peut-être, que Jake aurait été plus à même de te rendre heureuse, mais je ne peux pas lutter contre ça. Je t’aime. Je t’ai toujours aimée et je t’aimerai toujours. »

Elle ne l’écouta pas. Elle se terra sous un coussin.

« Je… je… »

L’homme soupira, l’air de ne savoir que dire.

Fous la paix à ma maman ! continuait de protester Tallulah. Elle, elle t’aime pô, d’abord ! Va-t’en ! Tu pues ! T’es moche ! 

Tallulah, tais-toi ! intervint Adel. J’écoute.

Mais l’homme était parti dans un souffle, après avoir une dernière fois agité la main dans notre direction.

Mais qu’est-ce qu’il voulait à Renesmée, ce type ?   

Rosalie vint dans la pièce et elle me prit dans ses bras. Elle sentait le parfum à la rose, et je plissai le nez, vaguement dégoûtée.

« Ouh mon bébé il est trop trop trognon, hein mon trésor ? » gazouilla-t-elle.

Au secours !

Désolée, Olivia, je ne peux rien faire pour toi. Vomis lui dessus, mets-toi à pleurer ou bave sur son chemisier. Elle te lâchera vite, crois-moi. Elle aura trop peur de se salir, me conseilla Lou dans un grand éclat de rire.  

Je commençais à accumuler de la salive quand Renesmée se releva et – ouf ! – tendit les bras vers moi, aussi triste et silencieuse que d’ordinaire.

Rosalie se pressa de me fourrer dans ses bras, et je ravalai ma salive. Renesmée me sourit tristement, et je plaquai ma main sur sa joue, pour savoir ce qu’elle pensait. Je faisais ça souvent, parce que ses enfants étaient les seuls à avoir le droit de la toucher. Je refourguais ensuite les infos sur sa santé mentale à Edward, Lou et Adel.

Pourquoi est-il venu ? Je… je voudrais qu’il revienne, que tout redevienne normal, qu’on fasse une famille de nouveau entière… Mais… il me requittera, je le sais. Je le sens. Je ne peux pas… Ce serait trop dur. Je… Pourquoi c’est si dur ? Qu’est-ce que j’ai fait à Dieu pour qu’il m’impose tout ça ??? Euh… Olivia ? Arrête de m’écouter. Pfff… Je deviens folle. Elle ne comprend pas, suis-je bête. Quoique j’aimerais bien savoir pourquoi Papa regarde souvent les triplés jouer avec une mimique amusée.

Parce qu’il nous écoute, tiens ! expliqua Lou.

Mais Maman ne l’écoutait pas, perdue dans ses pensées. Qui disaient la même chose. Inlassablement, encore, encore et encore.

Oh, je l’aime tellement…

Tiens, tiens. Elle l’aime aussi, pensa Adel. Bizarre, tout ça.

 Enfin, comme elle l’a virée, il ne reviendra pas ! se réjouit Lou.  



Il est long... Mais moi je l'aime bien ^^ 
Bon, j'arrête là le postage pour aujourd'hui.
J'aimerais au moins 100 comm's sur chacun des chaps que je viens de poster, svp.  Pour l'effort.
Bon, allez, comme je suis d'une bonne humeur excessive et que je repars jeudi ^pour une semaine, je vous poste le prochain - et dernier - chapitre pour aujourd'hui. Mais je ne posterai l(es) épilogue(s) qu'en rentrant, vous êtes prévenu(e)s.
Gros bisous, Lou.

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E
<br /> Trop délire les bébés qui comploten contre les adultes!: ^^<br /> <br /> <br />
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C
<br /> j'aime pas trop le chaps avec livie<br /> <br /> <br />
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A
"Babies Cullen-Wells poweeerrr !" ça me fait torp rire xD j'adore ce chapitre ♥ il met de la légereté et une pointe de bonheur dans la fiction ^^
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M
Jadore ce chapitre !!! Vivement la suite
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J
Super fanfic. Franchement rien à dire à part ça. J'ai hâte de lire la suite.Bisous et bonne continuation.
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